Réveil à 6h30 pour être au point de rdv à 7h30. J’y retrouve le minibus qui amène un petit groupe au célèbre camp de concentration Auschwitz-Birkenau, le seul à être patrimoine mondial de l’Unesco.

Pendant le trajet, on regarde un documentaire filmé par un vidéaste soviet lors de la libération du camp. Ça met dans l’ambiance. Un petit warning aurait été apprécié quand même, parce qu’il y avait des images de bébés et d’enfants morts manipulés par des docteurs.

Arrivés sur place, l’organisation est très bien menée. On y retrouve un guide officiel du site, qui nous fait visiter différents black du camp dans lesquels sont exposés des photos, des objets entassés par milliers (valises, cheveux, chaussures). C’est effrayant! On rentre dans le block 11 qui est le couloir de la mort ou l’endroit où étaient torturés les prisonniers.

Au sous-sol, des cellules de 90cm par 90cm dans lesquelles il faut ramper pour rentrer existaient pour contenir 4 à 5 personnes, debout.

D’autres cellules, un peu plus grandes certes (environ 6-7m2 à vue de nez) servaient à entasser 40 à 50 personnes qui mourraient lentement d’ asphixion. Puis on sort dans la petite placette que j’ai déjà vue en documentaire, c’est terrible. C’est là où les prisonniers étaient postés en ligne et exécuté par balles.

Quelques photos de l’extérieur :

Quelques photos de l’intérieur :

On traverse le camp dans sa longueur pour arriver à une des fameuses chambres à gaz. On aperçoit derrière les barrières la maison du commandant du camp où il vivait tranquille avec sa petite famille. Il a été jugé à Nuremberg et pendu devant la chambre à gaz d’ailleurs.

On entre dans la chambre à gaz et on ne peut pas s’imaginer la terreur que devait ressentir ces gens. On ne reste pas longtemps dans la chambre, très sombre, il n’y a pas de fenêtres, juste le temps de la traverser, s’arrêter 3 secondes observer les traces de griffures aux murs et les trous au plafonds qui servaient à jeter le Zircon (matériau utilisé qui, avec l’humidité et la chaleur produit par l’haleine, la transpiration, dégageait le fameux gaz). En 20 minutes, c’était fini. Le crématorium est dans la pièce juste à côté.

Le bâtiment en face de la chambre à gaz servait de cantine aux gardes SS qui se sont plaint de ne pas pouvoir vraiment profiter de leur temps libre à cause des cris des prisonniers qui mourraient à quelques mètres d’eux.

La visite continue au camp de Birkenau à quelques kilomètres d’Auschwitz, il faut reprendre le minibus.

Ce camp est atrocement immense. Alors qu’Auschwitz comptait 40 barraquements, Birkenau en comptait plus de 300!

Lorsque les trains s’arrêtaient à l’intérieur du camp, les médecins SS les triaient, décidait de leur vie ou de leur mort, en fonction de leur physique et leur habilité à travailler. Les femmes et les enfants, les vieillards et les handicapés, étaient directement destinés à la chambre à gaz. Les autres allaient être rasés, et entassés dans des barraquements.

On marche tout au bout du camp, là où a été posé une oeuvre d’art d’un artiste qui n’a pas laissé d’explications sur le pourquoi il y a des blocks de pierres de tailles et de formes différentes.

Il y a 23 stèles, avec le même texte, écrit dans 23 langues différentes représentant toutes les langues parlées dans le camp. Je trouve celle écrite en français.

À côté, se trouve les ruines d’une chambre à gaz, le témoignages des atrocités que les SS ont infligés à 1.5 millions de personnes. Les SS à l’arrivée des soviet, ont voulu effacé les traces de ce qu’il se passait ici. Tout comme les salles où étaient entreposés les affaires des prisonniers qui ont été incendié pendant 4-5 jours.

On entre ensuite dans l’un des 300 baracks, situé du côté des femmes. Lorsque trop de femmes arrivaient par les trains, elles devaient attendre dehors, peu importe la météo, la neige, la pluie le froid par -20°.

On fait le tour de la barrack, c’est effarant de voir ça en vrai.

Le guide termine son tour en nous remerciant d’être témoins et nous demande d’en parler autour de nous, même une toute petite partie, pour perpétuer la mémoire collective et que plus jamais cela ne recommence, il fait allusion à la guerre qui se trame et qui est à nos portes.

On rejoint le minibus et 1h30 plus tard, on a droit à 1h de pause déjeuner avant de visiter la mine de sel de

Filet de dinde farci à la feta avec sauce aux champignons et quelques tomates séchées

On entre donc dans la mine. O’ commence par descendre 64 mètres pour arriver au premier niveau. Il y en a 9 en tout. Le niveau 9 se trouve à 300 mètres environ sous la terre. On ira jusqu’au niveau 3.

Notre guide est super stressé, il parle hyper vite et bafouille mais quand il bafouille, il ne se répète pas pour autant du coup on comprend 1 tiers de ce qu’il dit 😅.

La mine aussi fait parti du patrimoine mondial de l’UNESCO.

La visite guidée n’est pas trop trop à mon goût mais bon. On marche beaucoup dans ce genre de couloirs :

Il y a quelques endroits remarquables comme celui-ci.

On continue notre visite, la « tourist route » comme le dit notre guide.

En vrac quelques photos :

Après cette longue journée, je me fais donc déposer à l’arrêt de bus de ce matin où le minibus était venu me chercher et au lieu d’aller directement à la guest house, je fais un tout petit détour pour aller voir la place Rynek Glowny, qui est vraiment à 2 pas de toute façon. Je fais tout le tour en prenant quelques photos tout en sachant que je reviendrai demain, et en revenant par le marché couvert Sukiennice, où de jolis bijoux en ambre me font de l’oeil.

Sukiennice vue de l’extérieur
À droite une église du 11eme siècle dont le nom est à coucher dehors et à gauche la bazylika Mariacka
À gauche la bazylika Mariacka
Une des entrées de Sukennice, le marché couvert
Sukennice

Petit détour fait, je vais directement au même restaurant qu’hier vu l’heure, et cette fois je goûte leur bortsch rouge qui est en fait une soupe de betteraves avec des dumplings fourrés aux champignons, super bon. Le tout avec un verre de vin, et de l’eau pétillante= 11 euros, pour les curieux qui se demandent combien ça vaut un resto ici, ben vraiment pas cher.

Et voilà ! Demain je la prends plus tranquille, et je fais même une grasse mat…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *